La première étape, pas des moindres, est la prise de conscience de l’obésité de son chat. Cette maladie chronique inflammatoire est réversible. Félicitation, une fois la maladie identifiée c’est le moment de la prendre en charge. C’est le début d’une longue aventure ou vous serez le principal acteur.

L’obésité résulte d’une balance énergétique positive : l’animal consomme plus d’énergie que ce qu’il en dépense. Mais ce n’est pas si simple chez le chat, avez-vous pensé à tout ?

Tout naturellement on pense, en premier lieu, à réduire l’alimentation. Avant tout, il est indispensable que votre vétérinaire évalue ses besoins énergétiques c’est-à-dire quelle quantité de calories votre animal doit il manger par jour pour couvrir ses besoins. Ils dépendent de son âge, de son sexe, de sa race, de sa morphologie mais aussi de son mode de vie, du fait qu’il soit stérilisé ou non et de la présence de certaines maladies. Ce besoin peut être réduit à son minimum. Attention cependant aux besoins nutritionnels essentiels comme le besoin en protéines et en acides gras essentiels qui doivent être couverts. Par ailleurs, avez-vous pensé aussi à réduire les friandises ? Il n’est pas question de les supprimer mais de leur proposer des friandises nutritionnellement équilibrées.

Une réduction de la quantité d’aliment n’est jamais la solution : gardez en mémoire que le chat dans la nature couvre ses besoins en mangeant jusqu’à 8 souris par jour. C’est un prédateur : il a besoin de manger souvent, en quantité et de rechercher sa nourriture. Alors si on cachait ses croquettes lui qui adore guetter, chasser ? Sous un meuble, sur une étagère, tout autant de cachettes qui ont pour objectif de le faire bouger plus. Des jeux ludiques comme une balle, un jouet connecté ou encore un laser lui permettra de dépenser de l’énergie, et ainsi de puiser dans ses réserves graisseuses tout en maintenant masse musculaire.

Toute cette activité, l’interaction qu’il aura avec vous le détournera de l’ennui. Car là est bien le problème du chat en surpoids. L’anxiété du milieu clos, la solitude, un mode alimentaire non adapté à sa physiologie sont autant de sources d’anxiété, difficile à mettre en évidence par la propriétaire. La prise en charge de l’anxiété passe par l’enrichissement du milieu et dans certain cas par une prise en charge médicale.

Le succès de l’amaigrissement réside dans la prise en charge à la fois le l’aspect nutritionnel et comportemental.